Le site est un contexte. Un territoire de plaine agricole que la ville a investi progressivement. On est au bout de cette histoire où la plaine retrouve le village, à la fin d’un processus. Le nouveau groupe scolaire, par son implantation est un élément de médiation entre tous les éléments du site. Du Vède à l’Huveaune, tout est histoire de géographie. Des plateaux en léger dénivelé se croisent jusqu’à la confluence. Le projet parle de cette géographie. Il cherche à dialoguer, à coller au plus prés de ces terres imbriquées. Le bâtiment se pose sur les deux premiers plateaux du site décalés de cinquante centimètres. Leurs orientations suivent « par confiance » les constructions existantes sur le site (intuition paysanne).

Mais du voisinage construit trop neutre, il faut créer une transition, une distanciation qui n’est en aucun cas un repli sur soi, mais simplement les conditions d’épanouissement d’un territoire particulier.

Bref il faut valoriser le contexte, quel qu’il soit. Pour cela il faut affirmer a priori une présence, une identité. L’école est alignée au Nord à la future voie prévue au PLU. Elle s’inscrit dans l’ordre des grands bâtiments qui ponctuent la vallée (Châteaux, Moulins, Corps de ferme, équipements publics…). Elle met les enfants dans leur cour à l’abri du Mistral qui, sous l’influence des massifs environnants, arrive sur ce site plein Nord (Vérifier à plusieurs reprises sur le terrain et par les dires des riverains). Elle se retourne pour se protéger du vent d’Est très violent sur le site.

Le bâtiment se voit de loin depuis les voies d’accès, en assumant son statut d’équipement public à l’architecture unitaire. La création d’une entrée principale unique depuis laquelle le système de circulation est clairement identifiable  facilite la distribution des locaux. Cet espace a une vocation de médiation à l’échelle du proche et à l’échelle du lointain (enseigne, information, …)