Le terrain, appelé îlot de la gare, est situé dans le prolongement de la rue Notre-Dame, rue piétonne et commerçante et de l’avenue du 6e RTS sur laquelle se trouvent la mairie et le collège.  Le projet prévoit la création d’un passage public à travers l’îlot pour relier le centre ville à la gare, sans avoir à contourner ce grand îlot de faubourgs. La pliure du passage oriente le regard vers le paysage urbain et cadre l’entrée de la gare. La forme pliée du passage permet, d’offrir des perceptions changeantes en cheminement. Le passage s’ouvre aussi latéralement sur le centre de l’îlot, à l’endroit le plus pincé pour faire entrer la lumière et pour faire percevoir la complexité du tissu urbain du  faubourg.

Le volume de l’espace public est prolongé par les constructions neuves qui le bordent. Trois typologies d’édifices composent le programme, un immeuble à cour, un plot et une maison de ville. La maison s’enchâsse le long des mitoyens pour habiller la paroi. A contrario le plot se dégage du mitoyen pour laisser un passage vers les parcelles enclavées en cœur d’îlot.
Enfin, de l’autre côté du passage, un immeuble à cour occupe la totalité de la périphérie de l’îlot et intègre le seul bâtiment conservé. Ce sont des édifices autonomes, mais qui, du fait de leur position, se mettent en tension les uns par rapport aux autres.
L’accent est mis sur les qualités dans l’habitation, comme privilégier les logements traversants ou d’angles, associer les cuisines aux salons, orienter les pièces domestiques sur cour… Et le travail sur la coupe, qui permet de rehausser les logements en rez-de-chaussée, d’offrir des grandes hauteurs dans les commerces, de ventiler naturellement les parkings et de créer des duplexs dans les toitures.

La réalisation de 60 logements sociaux, avec l’ensemble des contraintes réglementaires et la gestion de la densité du programme, est un vrai challenge.